Les chiffres clés
• Hauteur primitive : 312 m (sommet de la hampe du
drapeau)
• Hauteur actuelle (avec antennes) : 324 m
• Les fondations : les plus profondes (nord et ouest) ne dépassent
pas 15 m. Dans chacune des fondations, sont construits 4 massifs
de maçonnerie qui supportent les 4 montants de chaque pied
de la Tour, dits arbalétriers.
• Poids total : 10 100 tonnes
• Poids des charpentes métalliques : 7 300 tonnes
• Superficie :
1re plate-forme : 4 415 m2
2e plate-forme inférieure : 1 430 m2
3e plate-forme inférieure : 250 m2
• Hauteur des plates-formes :
1re plate-forme : 57 m
2e plate-forme inférieure : 115 m
3e plate-forme inférieure : 276 m
• Éclairage : 336 projecteurs (lampes à sodium) d’une puissance
électrique de 600 watts.
• Nombre d’ampoules pour le scintillement : 20 000
• Nombre de marches par l’escalier du pilier est, jusqu’au
sommet : 1665
• Nombre de rivets (total) : 2 500 000
• Poids de peinture : 60 tonnes à chaque campagne
• Périodicité pour la peinture : La Tour Eiffel est entièrement
repeinte tous les 7 ans.
• Nombre d’ascenseurs : Du sol au 2e étage : 5 (1 au pilier est,
1 au pilier ouest, 1 au pilier nord, 1 privé pilier sud desservant
le restaurant « Jules Verne » et 1 monte-charge pilier sud). Du
2e étage au sommet : 2 batteries de 2 duolifts.
• Vitesse des ascenseurs : 2 m/ seconde.
• Débit et capacité des ascenseurs :
Nord : 920 personnes/heure
Est : 650 personnes/heure
Ouest : 650 personnes/heure
Duolifts : 1140 personnes/heure
Jules-Verne : 10 personnes/montée
Monte-charge du pilier sud : 50 personnes ou 4 tonnes/montée
• Nombre de personnes travaillant sur la Tour :
SNTE : 280 personnes
Restaurants : 240 personnes
Souvenirs : 50 personnes
Divers : 50 environ
• Nombre de chaînes de TV analogiques : 6
• Nombre de chaînes de TNT gratuites : 18
• Nombre de chaînes de TNT payantes : 30
• Nombre de stations de radio : 31
• Nombre d’antennes : 120
Gustave Eiffel (1832 - 1923)
Né le 15 décembre 1832 à Dijon, Gustave Eiffel est un ingénieur et un constructeur hors norme !
Diplômé de l’Ecole centrale de Paris, son exceptionnelle carrière est marquée en 1876 par
la construction du viaduc Maria Pia sur le Douro au Portugal, puis par celle du Garabit en 1884,
ainsi que par la gare de Budapest en Hongrie, les charpentes métalliques du Bon Marché et
du Crédit Lyonnais à Paris, la coupole de l’observatoire de Nice mais aussi et surtout
l’astucieuse structure de la Statue de la Liberté, avant de culminer en 1889 avec la Tour Eiffel.
Sa carrière d’entrepreneur prendra fin avec l’échec du canal de Panama.
Il se consacrera alors à l’exploitation de la Tour et à diverses expériences sur la résistance
de l’air, l’observation de la météorologie et surtout il y installera une antenne géante pour
les débuts de la radio. C’est grâce à ces expériences que la Tour Eiffel est toujours là
car elle avait au départ été construite pour une durée de vingt ans !
Naissance et construction de la Tour Eiffel
C’est à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889, date qui marquait le centenaire
de la Révolution française qu’un grand concours est lancé dans le Journal officiel.
Le pari est d’« étudier la possibilité d’élever sur le Champ-de-Mars une tour de fer, à base
carrée, de 125 mètres de côté et de 300 mètres de hauteur ». Choisi parmi 107 projets,
c’est celui de Gustave Eiffel, entrepreneur, Maurice Koechlin et Emile Nouguier, ingénieurs
et Stephen Sauvestre, architecte qui est retenu.
La conception
50 ingénieurs et dessinateurs ont exécuté 5 300 dessins, plus
d’une centaine d’ouvriers ont préfabriqué en atelier plus de
18 000 pièces différentes et 132 ouvriers se trouvaient sur le
chantier au montage.
La construction
• Les fondations commencées le 26 janvier 1887 durèrent
cinq mois et furent effectuées entièrement à la pelle. Les déblais
furent évacués par des wagonnets tirés par des chevaux et par
locomobiles à vapeur.
• Les piliers. Il n’y eut pas de difficultés pour la construction
des piliers 2 et 3, du côté du Champ-de-Mars. Côté Seine, les
piliers 1 et 4 nécessitèrent des fondations à l’air comprimé à
l’aide de caissons de tôle enfoncés à 5 m sous l’eau.
• Les fondations les plus profondes ne dépassèrent pas 15 m.
Dans chacune des fouilles des pieds furent coulés (4 massifs de
maçonnerie qui supportaient les 4 montants de chaque pied de
la Tour, dits arbalétriers).
• Le montage du 1er étage. La difficulté du montage résidait
dans le départ à la base des arbalétriers. En effet, il fallait les
mettre dans une position inclinée « en porte-à-faux » pour qu’ils
rencontrent les poutres horizontales du 1er étage. Pour réaliser
cet assemblage, les ingénieurs utilisèrent des vérins hydrauliques
qui assuraient le mouvement de chaque pied et mirent surtout
en place un dispositif original d’échafaudage surmonté de boîtes
à sable qui se vidaient pour régler l’inclinaison des arbalétriers.
Aujourd’hui, les vérins n’existent plus, mais une reconstitution,
réalisée en 1995, est exposée dans le pavillon Ferrié au 1er étage
de la Tour.
• Le 2e étage fut monté à l’aide de grues qui empruntèrent le
chemin des ascenseurs. Les pièces furent entièrement usinées aux
ateliers Eiffel à Levallois et rivetées sur place. La Tour fut montée
comme un Meccano® géant avec une précision remarquable, ce
qui était une grande nouveauté.
• Du 2e au 3e étage, les charpentiers du ciel firent des prodiges
et il n’y eut pas un seul accident mortel pendant la construction.
• Le monument fut inauguré le 31 mars 1889. Ce jour-là,
Gustave Eiffel gravit les 1710 marches de la Tour pour planter
à son sommet le drapeau tricolore. Dans son ascension, il était
suivi par des membres du Conseil de Paris, dont M. Chautemps,
président du Conseil municipal de Paris. La Tour Eiffel fut l’édifice
le plus haut du monde jusqu’en 1929, date à laquelle se dressa
l’immeuble Chrysler (319 m) à New York.
Des chiffres pour une épopée
• Les 4 piliers de la Tour sont inscrits dans un carré de 125 m de
côté et orientés selon les 4 points cardinaux.
• Poids de la charpente métallique : 7 300 tonnes.
• Poids total : 10 100 tonnes.
• Nombre de rivets utilisés : 2 500 000.
• Nombre de pièces de fer : 18 038.
• Coût de la construction : 7 799 401,31 francs-or de 1889.
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